De la 3D, de la 3D et encore de la 3D

Le mot 3D devient aujourd’hui un argument de vente imposé pour vendre des produits High-Tech : télévisions 3D, consoles de jeux et bientôt téléphones portables.

Tout ceci est bien beau, mais la 3D pour quoi faire ? Si c’est pour faire payer 3 euros de plus et donner mal à la tête aux spectateurs, je dis non merci et je ne suis pas le seul. Voyons donc à quoi peut servir ce nouvel outil.

Immerger l’utilisateur

La profondeur peut être un magnifique outil pour faire entrer l’utilisateur dans un univers. Reste ensuite aux designers à l’utiliser d’une manière élégante sans complexifier l’expérience de celui-ci. C’est le tour de force qu’a réussi à faire Moving Tales par exemple, en créant un monde onirique mariant parfaitement sons, animations, graphismes 2D et 3D.

D’autres secteurs ont également besoin de cet immersion notamment le porno et les serious games qui sont très actifs dans le domaine.

Des vidéos 3D sur YouPorn

Explosion des serious games

Appréhender notre monde en 3D

Le 3D peut également servir à représenter des objets ou des lieux qui sont déjà en 3D afin que l’utilisateur les comprenne mieux. La sensation de 3D étant fortement liée au mouvement et aux déplacements relatifs des objets dans l’environnement, il faut que la navigation se fasse de manière complètement naturelle. Johnny Lee, par exemple, utilise le mouvement de la tête de l’utilisateur pour modifier l’environnement ce qui donne un effet bluffant de réalisme. TAT a également résolu ce point de fort belle manière dans son interface de plan interactif pour mobile.

Spatialiser l’information

Il reste un dernier point où la 3D peut aider : spatialiser des informations par essence 2D afin d’aider à la recherche et la mise en relation de ces données. En effet, l’être humain cherche ses clefs dans un monde 3D depuis des millénaires, il a donc acquis d’importantes compétences que l’on pourrait utiliser. Malheureusement, ce point est à ce jour un échec, comme le montre les exemples de desktop 3D comme Bumptop ou Spectasia qui simulent le monde réel plutôt que de tirer avantage du virtuel.

Il existe tout de même des exemples intéressants comme HBO qui utilise un cube pour représenter les différents points de vues d’une histoire ou Jeff Raskin, père des zoomables interface, avec sa proposition de système utilisant la profondeur pour naviguer dans des fichiers.

Spectasia, un exemple décevant de bureau 3D

La 3D virtuelle n’est donc pas condamnée à être un effet WOW ou un argument marketing High-Tech. Un jour, elle nous aidera, nous utilisateurs.




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    Auteur: Cédric Soubrié

    Consultant en Expérience Utilisateur, je me suis spécialisé dans le tactile et la visualisation d'informations. Je donne également des cours pour promouvoir les méthodes de conception centrée utilisateurs. Voir mon profil LinkedIn.