Facebook, le beau et le moins beau
Avec ses 500 millions d’utilisateurs, Facebook génère une masse de données impressionnantes qui fait les beaux jours des « visual designers ». Coïncidence ou non, deux visualisations très intéressantes ont émergé la semaine dernière. La première met en avant l’un des atouts majeurs de Facebook, quand l’autre montre ses mauvais penchants.
Un monde interconnecté
Cette carte est le travail de Paul Butler, un stagiaire de Facebook qui a analysé les amitiés de 10 Millions de profils Facebook. Même si ces échanges ne sont pas vraiment planétaires, on voit que de nombreuses personnes entretiennent des relations avec des gens à l’autre bout du monde. Impensable il y a quelques années.
Certains s’inquiètent, à juste titre, du côté égocentrique qu’amènent ces réseaux exhibitionnistes. Personnellement, cette carte me fait penser aux échanges de lettres entre érudits du temps des Lumières. Quand on sait ce qu’il en est sorti, on peut espérer un résultat positif à la multiplication des échanges internationaux qu’entraînent les réseaux sociaux.
La transparence pour plus de flicage
De l’autre côté de cette « république des lettres » moderne, on peut également voir les écueils de tant d’ouverture. Les gens disent tout, les entreprises en profitent et peut être les gouvernements demain. Et ce ne sont certainement pas les dirigeants de Facebook qui vont arrêter ce mouvement. Si besoin est, cette très bonne visualisation interactive de Matt Mckeon saura vous en convaincre. En cliquant, vous verrez de manière très claire, l’évolution du partage par défaut des données que vous mettez sur Facebook. « Les dictatures en ont rêvé, la démocratie l’a fait… »
Il est d’ailleurs très intéressant de voir la différence de réactions de nos politiques envers Facebook et WikiLeaks. D’un côté, ils comparent la transparence imposée par WikiLeaks à une forme de totalitarisme, d’un autre côté, ils semblent peu gênés de voir leurs populations déverser des tonnes d’informations sur des serveurs américains (à l’exception peut être de l’Allemagne).
Un outil, de multiples usages
La question n’est au final pas de savoir si Facebook représente le bien ou le mal. Facebook et les réseaux sociaux peuvent être les deux. La question est de savoir ce que nous en ferons : un outil de partage d’informations au niveau mondial ou l’outil de flicage qu’ont rêvé toutes les dictatures…
Sur ce, je retourne poker mes friends sur FB.
(via FlowingData et infosthetics)
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